Le Grand Maître,
Président du Conseil de l'Ordre
Paris, le 23 avril 2018
Mon Très cher Frère, ma Très chère Sœur,
Au-delà du traditionnel hommage rendu aux martyrs de la Commune de Paris, notre rassemblement annuel parisien du 1er mai prochain, au Père Lachaise, sera l'occasion de réaffirmer notre attachement à la République et à la laïcité.
Dans le contexte lié aux récentes déclarations du Président de la République, il est une fois encore nécessaire de rappeler combien la laïcité est consubstantielle à notre République.
Principe émancipateur, garant de l'égalité de tous devant la loi, la laïcité est la condition essentielle pour que, par-delà les singularités et la diversité des convictions, chacun puisse se projeter dans un destin collectif.
Aussi, je sais pouvoir compter sur vous pour être nombreux et ainsi manifester notre engagement et notre détermination à ne rien céder face aux attaques et aux contestations dont elle est l'objet, d'où qu'elles viennent.
Bien fraternellement.
Philippe FOUSSIER
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Une BD exceptionnelle dessinée à partir de documents historiques et entièrement dans le style de l'époque, cette BD raconte deux destins croisés à partir de faits authentiques.
Le premier tome se déroule à la veille de l'insurrection. A suivre...
URLB
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"La vigilance s'impose !"
Le Grand maître du Grand Orient de France, Philippe Foussier rappelle la nécessité de défendre plus que jamais la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l'Etat.
Entretien.
Marianne : L'Etat est-il coupable d'avoir abîmé » le lien avec l'Eglise ?
Philippe Foussier : Le lien entre l'Eglise et l'Etat est précisément défini par la loi du 9 décembre 1905. S'il doit être réparé le risque est grand que cette loi soit remise en question. Ce n'est pas sans raison que le Grand Orient de France, avec d'autres obédiences maçonniques et associations rassemblées au sein du Collectif laque national (CLN), souligne depuis des années la nécessité de défendre cette loi. Beaucoup trop de nos responsables publics, au plan national comme au plan local, sont en effet les promoteurs d'une autre vision des rapports avec les cultes.
Il ne faut pas sous-estimer l'attachement de nos concitoyens à la laïcité,
La tentation concordataire est grande, qui consisterait à étendre le système en vigueur en Alsace-Moselle, héritier du concordat napoléonien. A ce stade, seul l'esprit de la loi de 1905 est violemment bousculé par le contenu de ce discours. Mais il doit nous placer en alerte pour éviter que ce ne soit la lettre qui soit désormais dans l'agenda politique. La vigilance s'impose, que nous allons exercer. avec d'autres. Il ne faut pas sous-estimer l'attachement de nos concitoyens à la laïcité, bien au-delà des obédiences maçonniques et du mouvement associatif laic. Y compris chez les croyants et pratiquants ! Ils savent combien cette laïcité est la clé de voûte de nos institutions et la garante de la liberté absolue de conscience comme de l'harmonie sociale.
Le chef de l'Etat est-il dans son rôle quand il appelle les catholiques à "s'engager" politiquement, car leur « foi est une part d'engagement dont le débat a besoin" ?
La confusion entre le temporel et le spirituel est totale. Comme au temps du concordat napoléonien. Où est la neutralité qu'on serait en droit d'attendre du garant des institutions ? Quand l'Etat s'occupe des affaires des Eglises, les Eglises s'occupent des affaires de l' Etat. Comment peut-on sans risque pour la paix civile inviter des courants religieux à se transformer en force politique ? La leçon de 2012-2013 avec la montée en tension du débat sur le mariage pour tous n'a-t-elle donc pas servi ? La société française est assez fragmentée pour ne pas en rajouter en termes d'affrontements, notamment de la part de ceux qui assènent des positions péremptoires et dogmatiques sur tant de sujets. L'exemple ancien de l'Eglise catholique mobilisée contre la République à la fin du XIX" siècle ou celui de l'islam politique aujourd'hui ne constituent-ils pas au contraire des démonstrations des risques d'un tel encouragement ? La cohésion nationale, déjà fragile, n'avait pas besoin de ça.
La cohésion nationale, déjà fragile, n'avait pas besoin de ça.
Le président n'a toujours pas tenu le grand discours sur la laïcité qu'il avait promis. Etes-vous inquiet de ce silence prolongé ?
En lieu et place d'un grand discours sur la laïcité, nous en avons eu une magnifique démonstration de cléricalisme. Nous vivons une période de désécularisation foudroyante qui voit la question religieuse envahir toutes les sphères de la vie sociale, et nous aurions au contraire besoin que la puissance publique contienne les revendications religieuses et la pression qui s' exercent notamment sur les croyants, mais aussi sur les non-croyants. Avec l'accumulation de tels discours, les non-croyants et les agnostiques pourraient à bon droit se sentir désormais des citoyens de seconde zone.
PROPOS RECUEILLE PAR Renaud Dély
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Ces mots prononcés par Victor Hugo le 14 janvier 1850 à la Chambre des députés, rappellent que la séparation des Églises et de l’État est la condition irréfragable de la liberté absolue de conscience, clé de voute de la laïcité républicaine française, principe constitutionnel de notre République.
Par ses deux premiers articles, la loi du 9 décembre 1905 fonde, structure et détermine l’organisation laïque de la République.
Elle dit dans son Article deux : « La République ne reconnaît, ne salarie, ne subventionne aucun culte. »
En participant à la Conférence nationale des Évêques de France et en y déclarant vouloir « rétablir le lien entre l’Église et l’État », le Président de la République s’exonère de la loi commune en vigueur.
L’affranchissement du respect de la loi de Séparation de 1905 et de la Constitution fait le lit du retour du cléricalisme, soit l’implication du religieux dans le politique.
Le Grand Orient de France souligne qu’en agissant ainsi, le Président de la République réintroduit les Églises dans le champ politique en contradiction avec l’esprit comme la lettre de l’idée laïque de la République.
Le recul de la laïcité républicaine française, née d’un processus émancipateur exemplaire qui la distingue des autres formes de sécularisation, traduirait une vision passéiste et rétrograde de la société, contraire à la philosophie des Lumières.
Le Grand Orient de France appelle à la plus grande vigilance devant le risque que s’installe au plus haut niveau de l’État un retour aux anciennes pratiques du cléricalisme et avec elles, la remise en cause de l’égalité républicaine et l’émergence de communautarismes brisant le pacte républicain national. L’égalité des droits de tous les citoyens quelles que soient leurs origines ou leurs religions est un principe fondamental de la République, une et indivisible, laïque, démocratique et sociale.
Dans des temps de mutation et d’inquiétude, toute brèche dans la loi de Séparation des Églises et de l’État participe à la déconstruction de l’édifice laïque républicain, d’autant plus quand elle se produit au plus haut niveau de l’État.
Face aux nouveaux dangers auxquels doit faire face notre République, la laïcité républicaine est le ciment de notre société, elle en est aussi le rempart contre les totalitarismes et les obscurantismes.
En conséquence, mesurant la portée de cette grave entorse au principe républicain de laïcité, le Grand Orient de France demande solennellement et avec la plus grande fermeté au Président de la République de revenir sans ambigüité sur cette réintroduction inacceptable du cléricalisme dans la République, et de faire sienne la phrase de Victor Hugo, « L'État chez lui, l’Église chez elle ».
Le 10 avril 2018
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Garant du caractère indivisible, laïque, démocratique et social de notre République, le président Macron vient par ses déclarations devant les évêques de porter une grave atteinte à la la laïcité. Le @GODFOfficiel condamne fermement cette violation de nos principes républicains.
Garant du caractère indivisible, laïque, démocratique et social de notre République, le président Macron vient par ses déclarations devant les évêques de porter une grave atteinte à la la laïcité. Le @GODFOfficiel condamne fermement cette violation de nos principes républicains.
— GODF (Officiel) (@GODFOfficiel) 9 avril 2018
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- Communiqué du Collectif Laïque National, du 5 avril 2018 - La remise en cause de la loi de séparation des Églises et de l'État dans la loi " pour un État au service d'une société de confiance " est inacceptable
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- Yasmina Khadra Mardi 04 mars 2018 sur France Inter (Boomerang)
- Communiqué du 26 mars 2018 - Après l'attentat de Trèbes, compassion et détermination