Participation du GODF à la réunion de haut niveau organisée par la Commission Européenne sur la base de l'article 17 du Traité de Lisbonne

La Commission réunit des organisations non confessionnelles pour discuter sur le thème «Vivre ensemble et surmonter les différences»
Bruxelles, 02 juin 2015
Aujourd’hui Frans Timmermans, premier vice-président de la Commission européenne, a accueilli une réunion de haut niveau avec onze représentants d’organisations philosophiques et non confessionnelles de toute l'Europe. Cette sixième reunion annuelle de haut niveau a donné lieu à une discussion sur le thème «Vivre ensemble et surmonter les différences». Elle s’est tenue dans le cadre du dialogue continu avec les églises, les religions et les organisations philosophiques et non confessionnelles organisé en vertu de l’article 17 du traité de Lisbonne.
M. Timmermans a déclaré: «Dans nos societes européennes heterogenes, le dialogue est essentiel pour créer une communauté dans laquelle chacun peut se sentir chez soi. Vivre ensemble signifie pouvoir gérer les différences, meme lorsque nous sommes fondamentalement en désaccord. Grace à leurs contacts avec les citoyens, les organisations non confessionnelles qui se réunissent aujourd’hui peuvent nous aider à trouver des solutions concrètes pour faire face aux défis de societé et à reflechir aux contributions que peuvent apporter les politiques europeennes à cet egard.»
Antonio Tajani, vice-président du Parlement européen chargé de la mise en œuvre du dialogue, a ajouté: «Le dialogue avec les religions et les organisations non confessionnelles joue un role essentiel dans la realisation du projet de paix qui est au cœur de notre Union européenne. Il s'agit d'une condition sine qua non pour comprendre nos differences; nous devons être capables d'etre en desaccord et de vivre ensemble malgré tout.»
Les principaux résultats des reunions de haut niveau alimenteront le premier Colloque annuel sur les droits fondamentaux dans l'UE, qui se tiendra les 1er et 2 octobre 2015. Le thème central du colloque sera «Tolérance et respect: prévenir et combattre l'antisémitisme et la haine envers les Musulmans en Europe».
Lors de cette réunion, les questions suivantes ont été débattues: comment instaurer la confiance entre personnes et entre communautés, comment vivre ensemble et construire une société dans laquelle chaque personne et chaque communauté attachéeaux valeurs fondamentales européennes peut se sentir chez elle et, enfin, comment gérer les différences dans une société hétérogène.
Contexte
Des réunions de haut niveau et des discussions au sein des groupes de travail ont lieu régulièrement entre la Commission européenne et les organisations philosophiques et non confessionnelles, ainsi qu’avec les églises et les associations et communautés religieuses. Le dialogue est actuellement sous la responsabilité du premier vice-président Timmermans. La réunion de haut niveau avec des représentants d’organisations philosophiques et non confessionnelles qui s'est tenue aujourd'hui est la sixième d'une série de réunions qui a été lancée par la Commission en 2009, lorsque le dialogue avec les églises, les religions et les organisations philosophiques et non confessionnelles a été inscrit dans le traité de Lisbonne.
La Commission tiendra sa réunion annuelle avec les responsables religieux le 16 juin 2015.
Elle contribue au développement de l'esprit communautaire en organisant des dialogues comme celui- ci et en apportant un soutien financier à des projets qui favorisent une meilleure compréhension interculturelle, interreligieuse et interconfessionnelle. Dans le cadre du programme «L’Europe pour les citoyens» 2014-2020, la Commission cofinance des projets de sensibilisation aux valeurs de l'UE telles que la tolérance, le respect mutuel et la promotion de la participation de la société civile, pour un budget total de 185,5 millions d’euros.
Le programme «Droits, égalité et citoyenneté» pour la période 2014-2020 soutiendra en 2015 des projets visant à prévenir et combattre l'antisémitisme ainsi que la haine et l’intolérance envers les Musulmans, mais aussi des projets promouvant la mise au point d’outils et de pratiques pour prévenir, surveiller et combattre les discours haineux sur l’internet, notamment par l'élaboration de messages visant à contrer ces discours. Les instruments législatifs et les politiques de l’Union peuvent soutenir l’action aux niveaux national et local. Certaines formes de criminalité inspirées par la haine et de discours haineux sont déjà interdites par la législation européenne, en vertu de la décision-cadre sur la lutte contre le racisme et la xénophobie au moyen du droit pénal; la directive relative au droit des victimes, qui entrera en vigueur en novembre 2015, améliorera sensiblement la protection des victimes de la criminalité; en 2011, le réseau de sensibilisation à la radicalisation a été crée. Le programme européen en matiére de sécurité et le programme de mise en place du marché unique numérique contribueront à la lutte contre les actes criminels inspirés par la haine et à l'amélioration des efforts de prévention et des mesures de déradicalisation.
Plus d’informations
Dialogue de la Commission européenne avec les églises, les communautés religieuses et les organisations philosophiques et non confessionnelles sur la page d’accueil de la direction générale de la justice et des consommateurs consacrée aux droits fondamentaux:
http://ec.europa.eu/justice/fundamental-rights/dialogue/index_en.htm