Histoire de la Loge Le Réveil du Béarn du Grand Orient de France à Pau

Les origines (1775 – 1888)

C’est en 1775 que la franc-maçonnerie fait ses premiers pas à Pau avec la création de la Loge de Saint-Jean « La Sincère Réunie », qui prendra plus tard le nom de Le Berceau d’Henri IV. Cette loge, forte de son héritage, rassemble initialement 23 membres, puis 32 en 1788. Malgré des périodes d’inactivité liées aux événements historiques, elle demeure un pilier de la tradition maçonnique béarnaise.

Les renaissances successives

  • 1808 : Après une interruption pendant la Révolution, Le Berceau d’Henri IV renaît. La loge compte alors 65 membres, mais suspend à nouveau ses travaux en 1810.
  • 1863 – 1875 : Une nouvelle période d’activité voit le jour, avec une installation officielle en 1864. La loge atteint 36 membres avant de se mettre en sommeil.
  • 1888 : Le 10 novembre, la loge adopte le titre distinctif Le Réveil du Béarn, marquant une nouvelle ère dans son histoire.

Le premier Réveil (1888 – 1894)

Les travaux reprennent avec enthousiasme, et le changement de nom symbolise un renouveau. La loge s’engage activement dans les débats de société de l’époque, participant à des congrès et soutenant des causes progressistes. Elle se distingue par ses propositions avant-gardistes, telles que la suppression des conseils de guerre, la promotion de la laïcité et le soutien à la libre-pensée.

Une loge républicaine en action (1901 – 1914)

Après sept années de sommeil, Le Réveil du Béarn reprend vie en 1901. La loge s’affirme comme un acteur engagé, soutenant des personnalités politiques et participant aux grands mouvements pour la paix, la justice sociale et la défense des droits de l’homme. Ses membres proposent des idées novatrices qui témoignent de leur désir de progrès et de justice.

Les années de guerre et d’entre-deux-guerres (1914 – 1939)

Malgré les défis de la Première Guerre mondiale, la loge continue ses travaux et exprime des vœux pour la paix et la création d’un tribunal international. Elle poursuit son engagement pour la laïcité et l’éducation, tout en s’adaptant aux bouleversements de l’époque.

La clandestinité et la Résistance (1940 – 1947)

Avec l’occupation et la loi interdisant les associations secrètes, Le Réveil du Béarn entre en clandestinité. Ses membres s’impliquent activement dans la Résistance, certains au péril de leur vie. Après la Libération, la loge renaît de ses cendres, forte de l’engagement et du courage de ses frères.

La modernisation et l’ouverture (1945 – Présent)

La reprise des activités est marquée par une volonté de reconstruction, tant matérielle qu’humaine. La loge s’investit dans des projets de rénovation de ses locaux et accueille de nouveaux membres, reflétant la diversité de la société. Elle participe à des échanges inter-obédientiels et renforce ses liens avec des loges en Espagne et au Portugal.

Les dernières décennies : engagements et réalisations

  • Extériorisation vers l’Ibérie : Organisation de colloques et échanges avec des frères espagnols et portugais, renforçant les liens fraternels au-delà des frontières.
  • Travaux dans les locaux : Rénovations successives pour améliorer le temple et les espaces de réunion, grâce à l’investissement personnel des membres.
  • Dynamique des effectifs : Création de nouvelles loges issues du Réveil du Béarn, témoignant de sa vitalité et de son attractivité.
  • Manifestations exceptionnelles : Organisation de conférences, colloques et tenues blanches ouvertes sur des thèmes d’actualité, affirmant la volonté de partager et de contribuer au débat public.
  • Thèmes de réflexion : Les membres abordent des sujets majeurs tels que le chômage, la laïcité, l’éthique, et s’engagent dans des actions concrètes au service de la société.

Un avenir tourné vers l’humanisme

Fidèle à ses valeurs de convivialité, de bienveillance et d’engagement, Le Réveil du Béarn continue d’œuvrer pour le développement personnel de ses membres et la promotion d’une fraternité authentique. Ouverte aux évolutions du monde, la loge s’efforce de contribuer à une société plus juste et éclairée, en restant fidèle à la tradition tout en étant résolument tournée vers l’avenir.