La République planétaire est-elle encore une vision utopique ?

La République planétaire est-elle encore une vision utopique ?

INTRODUCTION :

Dans son essai « La République planétaire », Jacques George Plumet constate : « À l’heure où, dans un affrontement généralisé des civilisations, la guerre répond au terrorisme dans une spirale de moins en moins maîtrisée, où la laïcité n’a jamais été aussi violemment attaquée par les nouvelles formes de sectarismes idéologiques ou religieux, il appartient aux Francs-maçons de montrer l’exemple et de permettre à une Assemblée représentative des peuples issus des cinq continents de préparer l’avènement d’une Res Publica latitudinaire, autrement dit : la REPUBLIQUE PLANÉTAIRE ».

Face aux divisions, aux idéologies, aux intolérances, aux sectarismes, à la course aux profits, est-il possible d’imaginer la construction d’une république qui aurait le consentement de toutes les populations ? Qui permettrait à chacun de s’épanouir dans un cadre qui conserverait les traditions, les cultures locales ?
Mais de quelle république parle-t-on ? Peut-on concevoir un modèle assimilable et acceptable par tous ?  Les utopies d’aujourd’hui pourraient-elles devenir les réalités de demain ?
La république planétaire, utopie d’aujourd’hui pourrait-elle devenir la réalité de demain ?
Nous traiterons le sujet en 3 points :
        Nous définirons d’abord le concept de république et verrons au fil des siècles les 1ères ébauches de République « élargie »
        Nous verrons ensuite les freins à une république planétaire
        Et en dernier point, nous essaierons d’identifier quelques pistes pour lever ou contourner ces freins

PARTIE 1 : DEFINITION ET HISTORIQUE

Le concept de République s’apprécie sans doute sous plusieurs angles mais un fil conducteur semble relier les différentes approches.
L’origine latine du mot, Res Publica, désigne l’administration des affaires publiques, la vie politique.
Cicéron décrivait la « chose publique » en précisant la notion de Peuple, à savoir « une pluralité d’êtres humains, réunis de manière quelconque (liée au hasard de la vie), associés par un consentement sur les droits et l’association de leurs intérêts ».
Aristote caractérisait le peuple comme une communauté d’intérêts et les Stoïciens comme une foule régie par la loi qui est la manifestation de la raison.
Au XVIII e siècle Montesquieu et Rousseau, notamment, considéraient la République comme une forme de gouvernement dans lequel le pouvoir est détenu soit par le peuple, expression de la démocratie, soit par une partie de la population (aristocratie, monarchie).

En France, la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 sacralisait  la République à travers la liberté et l’égalité des individus en droit, et en 1848, le pays prenait pour devise « Liberté, Egalité, Fraternité »

En Droit, la République est définie comme un régime politique où le pouvoir est la chose publique, ce qui implique que les détenteurs de ce pouvoir l’exercent non dans un cadre propre (droit divin, ou héréditaire) mais en vertu d’un mandat conféré par le corps social. Dans cette logique, la République s’oppose à la monarchie et se confond avec la démocratie.
Aujourd’hui, en 2016, la République désigne un Etat organisé autour d’un régime républicain, démocratique, basé sur la souveraineté du peuple, le pluripartisme et le suffrage universel.

Si l’on parle de république planétaire, on peut imaginer une république mondiale, organisée autour d’une communauté de biens, orchestrée par une gouvernance issue de l’expression démocratique de tous les peuples qui la composent.

L’idée d’une gouvernance élargie n’est pas nouvelle :
Au IVe siècle avant JC, la République de Platon promouvait la construction d’une cité imaginaire parfaite.
En 1516, Thomas More s’ inspirait de Platon pour construire son utopie, dans laquelle les individus seraient tous égaux et la propriété privée n’existerait pas, éradiquant ainsi les injustices, les inégalités et la misère humaine.
En 1688, La Bruyère raillait dans ses « Caractères » la mesquinerie des hommes qui, « pour quelque morceau de terre de plus ou de moins, sont convenus entre eux de se dépouiller, se brûler, se tuer, s’égorger les uns les autres » …
En 1713, Charles Irénée Castel de Saint Pierre, l’abbé de Saint Pierre, se  posait la question de la perpétuité de la paix, et propose d’instaurer sans délai une Union Européenne de 18 Etats chrétiens. Il  inscrivait sa démarche pour faire valoir un projet de concorde universelle.
En 1795, Emmanuel Kant  écrivait son projet de paix perpétuelle pour signifier que la raison exige le rejet inconditionnel de toute guerre. Seul le droit, généralisé à l’ensemble des relations humaines et inter-étatiques, peut garantir une paix qui ne soit plus temporaire.

Bien évidemment, cette « bascule » vers une République Planétaire doit se faire d’une façon univoque afin d’éviter de tomber dans les travers du passé. Prenons l’exemple de l’Utopie des Adamites vers 1420 en Bohême.
Précurseurs du protestantisme, les Hussites réclamaient la réforme du clergé et le départ des seigneurs allemands. Un groupe plus radical se détacha du mouvement : les Adamites.
Eux remettaient en cause non seulement l’Eglise, mais la société toute entière. Ils estimaient que la meilleure manière de se rapprocher de Dieu serait de vivre dans les mêmes conditions qu’Adam, le premier homme avant le péché originel. D’où leur appellation. Ils s’installèrent sur une île du fleuve Moldau, non loin de Prague. Ils y vécurent nus, en communauté, mettant tous leurs biens en commun et faisant de leur mieux pour recréer les conditions de vie du Paradis terrestre avant la « Faute ».
Toutes les structures sociales étaient bannies. Ils avaient supprimé l’argent, le travail, la noblesse, la bourgeoisie, l’administration, l’armée. Ils s’interdisaient de cultiver la terre et se nourrissaient de fruits et de légumes sauvages. Ils étaient végétariens et pratiquaient le culte direct de Dieu, sans Eglise et sans clergé intermédiaires.
Ils irritaient évidemment leurs voisins hussites qui ne prisaient guère tant de radicalisme. Certes on pouvait simplifier le culte de Dieu, mais pas à ce point. Les seigneurs hussites et leurs armées encerclèrent les Adamites sur leur île et massacrèrent jusqu’au dernier ces hippies avant l’heure.
Le concept de république planétaire, ou république mondiale, se construirait donc autour d’une organisation supranationale et mondiale, d’une volonté des peuples et des gouvernants d’abandonner le paradigme de guerre au profit de la paix et de construire une humanité plus humaine.

PARTIE 2 : LES FREINS À L’INSTAURATION D’UNE RÉPUBLIQUE PLANÉTAIRE

Utopique, ce plan imaginé de gouvernement pour une société future idéale, qui réaliserait le bonheur de chacun ! C’est la réponse spontanée que l’on obtient quand on évoque l’idée d’une République Planétaire. Comment peut-on donner de la crédibilité à ce système de conceptions idéalistes des rapports entre l’homme et la société, qui s’oppose à la réalité présente. Le projet est jugé irréaliste et illusoire Les obstacles qui se dressent contre cette utopie sont de plusieurs natures :
Il y a trop de différences entre les peuples
Comment arriver à fédérer toutes ces cultures, traditions, croyances, religions, sans que les gens se sentent dépouillés de leur identité ? Comment faire vivre en harmonie tous ces courants de pensée, quand on sait que de simples traditions vestimentaires ou culinaires peuvent séparer. Même l’humour est différent diront certains !
La barrière de la langue est très forte
Parmi les différences entre les peuples, la langue est un obstacle évident au rapprochement. Non seulement il y a une pluralité de langues différentes, mais les alphabets sont différents, et les façons d’écrire aussi : de gauche à droite, de droite à gauche, de haut en bas …
Les dirigeants actuels ne veulent pas céder une once de pouvoir
Qui dit République, dit gouvernement. Comment constituer une assemblée représentative de tous les peuples qui obtiendrait consensus ? Comment imaginer tous les pays qui se font la guerre aujourd’hui réunis autour d’une table pour décider d’un commun accord de l’avenir de l’humanité ?
Les valeurs de cette république planétaire contrarient certains intérêts matérialistes
Imaginer cette République planétaire, c’est imaginer un monde sans frontières, où les richesses sont réparties et partagées équitablement. Où chaque région du monde est exploitée pour ce qu’elle sait faire de mieux dans le respect de l’environnement et des ressources naturelles.
Or, que constatons-nous ? :
L’Europe, par exemple, est un regroupement plus économique et institutionnel que populaire, qui se heurte à la souveraineté de chaque pays membre où personne ne souhaite rien perdre de son pouvoir et de ses richesses. Aucun européen ne s’y retrouve.
Ce qu’on appelle « mondialisation » aujourd’hui est une logique de marchandisation qui tend à imposer à la terre entière un modèle économique et sociétal qui arase la variété et la richesse des cultures, qui obéit à la seule logique du profit, au bénéfice d’un petit nombre, qui creuse les inégalités. Non seulement l’assurance d’un niveau de vie minimal n’est pas garantie par cette mondialisation – contrairement à ce qu’on voudrait parfois nous faire croire -, mais la survie même de milliards d’individus peut s’en trouver menacée.
La consommation d’énergies non renouvelables permet le transport d’un bout à l’autre de la planète de marchandises sur des marchés ouverts, grâce à un dispositif juridico-financier sans équivalent dans l’histoire de l’humanité, mais l’épuisement des ressources et le réchauffement climatique font peser de graves menaces sur l’espèce humaine.  
Nous sommes aujourd’hui enfermés dans un système qui ne nous rend ni libres, ni égaux, ni fraternels.
La générosité humaine est un pari risqué …
Les menaces climatiques et les luttes prévisibles pour l’accès à des ressources de plus en plus réduites risquent d’accentuer les replis égoïstes. Quand le Titanic coule et que l’on se rend compte qu’il n’y a pas de canots pour tout le monde, les mieux lotis (ceux qui ont les armes) enferment les 3èmes classes dans le bateau ou abusent de leur naïveté pour leur faire croire que tout est maîtrisé et que leur tour viendra.
Pour une petite minorité, l’égoïsme est cynique et assumé. Pour l’écrasante majorité, l’égoïsme ordinaire n’est même pas conscient : combien appellent de leurs vœux une société mondiale basée sur l’égalité et la fraternité, mais ferment les yeux, souvent par méconnaissance, sur l’exploitation violente d’adultes et d’enfants des pays pauvres qui nous permet d’acheter le dernier portable, un vêtement « pas cher », notre chocolat favori … Nous sommes d’accord pour partager mais sans perdre notre qualité de vie, et surtout sans payer d’impôt ! La vie trépidante d’occidentaux pressés ne laisse pas beaucoup de temps pour réfléchir aux conséquences de ses actes d’achats, ni à notre « part du colibri » qu’il serait indispensable de faire. Les médias ne nous aident pas vraiment à cette réflexion. Et la plupart des colibris ont vite fait de se laver les pattes de leur responsabilité sous prétexte qu’ils ne sont pas de taille à éteindre l’incendie.

L’idée même de République est rejetée par un courant religieux
Une république planétaire ne peut être que laïque pour faire cohabiter les différentes croyances et l’absence de croyance. Or :
1- l’intégrisme religieux, de plus en plus prégnant sur la planète, a déclaré la guerre à tous ceux qui osent prôner la liberté et a fortiori la laïcité.
2- le danger ne vient pas que des extrémistes : un sondage récent (BFMTV) nous apprend que 29 % des musulmans de France placent la charia au-dessus des lois de la République.
3- Aux Etats-Unis, 1ère puissance mondiale :
. le texte officiel du serment d’investiture du Président comporte la phrase «So help me God» («Que Dieu me vienne en aide»)
. la devise du pays fait référence à Dieu (« In God we trust »)
. cette devise « In God we trust » figure sur tous les billets de banque et les pièces de monnaie
. les non-croyants sont plutôt mal perçus, surtout en politique : selon un sondage Gallup, seuls 45% des Américains seraient prêts à voter pour un candidat athée, soit moins que pour un candidat musulman. D’après une étude WIN/Gallup publiée en 2012, seuls 5% des Américains se déclareraient athées contre 29% en France (qui arrive au quatrième rang mondial).

Notre modèle laïc est une exception sur la planète. La grande majorité des pays ont des religions d’Etat plus ou moins présentes. Au nom de la démocratie, accepterions-nous de nous voir imposer une république religieuse ?

3 : COMMENT LEVER LES FREINS POUR RENDRE L’UTOPIE MOINS UTOPIQUE ?

Ces freins et objections sont donc bien puissants, mais il existe tout de même des raisons d’espérer et des pistes vers lesquelles orienter nos efforts pour œuvrer à l’avènement d’une république planétaire.
Il y a déjà des choses qui existent
Par exemple des initiatives citoyennes qui mobilisent à l’échelle mondiale.
Aujourd’hui, à travers le monde, grâce à internet, des voix se font entendre ; des gens de nationalités différentes se regroupent pour parler d’écologie planétaire, de développement durable, de partage des ressources, d’accueil des migrants, de respect des droits de l’homme. Des mouvements s’élèvent pour faire barrière aux gouvernements, aux grands groupes internationaux. Certains obtiennent des résultats : par exemple Avaaz qui a fait plier le géant Monsanto en Argentine, ou le CCFD qui soutient plus de 450 organisations à travers le monde en promouvant l’agro-écologie paysanne afin qu’elle devienne une réponse partagée par tous les pays contre la faim et les dérèglements climatiques. Pour n’en citer que 2.
Cette mobilisation citoyenne devrait permettre à la démocratie de gagner du terrain.
Même dans les pays en guerre ou vivant sous la dictature, des esprits éclairés se battent pour faire entendre la voix de l’humanisme, et ce, en risquant bien souvent leur vie. Internet est devenu un fabuleux outil de communication, de partage et de regroupement, ne connaissant aucune frontière. Même dans les pays totalitaires il existe des mouvements de résistance, malgré la répression encore forte. La démocratie est en passe de devenir le modèle politique de référence. Une fédération des Etats démocrates devrait soutenir ce mouvement. Ce qui se passe en Turquie devrait mobiliser l’Europe.
Des institutions existent déjà, qui peuvent être le germe de gouvernements planétaires :
COP pour le climat, ONU, tribunaux internationaux, G20 …
L’ONU est née d’une volonté de droit international pour garantir la paix
C’est par le droit que la paix peut être instaurée entre les nations dotées de leurs législations, unies dans une fédération. Kant évoquait déjà le droit cosmopolitique, ancêtre sans doute du droit international que nous connaissons aujourd’hui. Au lendemain de la première guerre mondiale naissait la SDN, qui a disparu pour faire naître l’ONU en 1945, dont la mission était (est)
. de construire la paix internationale,
. d’être facilitateur de coopération dans la construction du droit international
. et de promouvoir la sécurité internationale.
En matière de relations économiques, enfin un pays a résisté – un peu – à la mondialisation sauvage.
C’est une partie d’un petit pays, la Wallonie, mais c’est peut-être le début d’une prise en compte de la qualité de vie et de la solidarité et pas seulement des intérêts économiques des plus nantis.
La diversité culturelle, qui nous paraît un frein important, est peut-être une richesse.
La Déclaration universelle de l’UNESCO sur la diversité culturelle érige cette dernière au rang de patrimoine commun de l’humanité « aussi nécessaire pour le genre humain que la biodiversité dans l’ordre du vivant » et fait de sa défense un impératif éthique inséparable du respect de la dignité de la personne humaine.
Enfin, une belle entité souvent décriée mais qui est un germe intéressant :
Pourquoi ne pas utiliser l’Europe comme fer de lance de ce projet de Res Publica ? Elle est décriée car c’est actuellement une Europe des Institutions qui a été créée, dans laquelle les citoyens ne se sont jamais sentis impliqués ni investis. C’est ce qu’écrit la politologue allemande Ulrike Guerot : « On ne peut pas à la fois avoir l’Union européenne, souveraine, qui légifère, et les Etats dits nationaux qui sont en capacité de dire non car ils se veulent, eux aussi, souverains ». Elle ajoute : « Les citoyens, souverains, peuvent décider de s’unir pour former une république, qui est un cadre juridique commun, le juris consensus décrit par Cicéron, fondé sur des droits égaux pour chacun. La république est par définition trans-ethnique. Ce ne sont pas les Français ou les Italiens ou les Hongrois, mais les citoyens européens, qui s’unissent dans un même système juridique et forment la république européenne. Pas à travers une convention réunissant des représentants des Etats, mais par l’élection d’une assemblée constituante ».
Jetons donc les bases d’une République Européenne. Mettons en place de vraies réformes sociales communes, acceptons de remodeler le territoire. Les gens attendent aujourd’hui la mise en place d’un modèle permettant de faciliter le développement en respectant une éthique, la qualité de vie, la solidarité. Devenons un modèle. La démocratie reste aujourd’hui un système politique de référence pour une grande majorité des pays.
(en plus de ces germes que l’on vient de voir) Il reste des progrès à faire et des pistes à explorer ou à inventer
Le premier domaine à travailler est certainement l’éducation, et la culture
Car l’instruction est un outil indispensable à la construction d’un état de droit planétaire.
Donner à tous le moyen de s’instruire, de développer un esprit curieux et critique ramènerait petit à petit le religieux dans la sphère privée. L’éducation aux valeurs de liberté permettrait à long terme d »éradiquer les radicalisations en tous genres.
L’éducation devrait sans doute être plus ouverte, moins centrée sur notre histoire. Présenter les histoires des différents pays, même (surtout ?) ceux contre lesquels nous avons été en guerre avant. Elle devrait enseigner les différentes cultures et les différentes philosophies.
La culture est aussi un rempart contre l’obscurantisme.
Le 2ème domaine qui nous vient à l’esprit est le droit
Il faudrait mettre en place et affirmer un droit international fondé sur la Déclaration universelle des droits de l’homme. Ce droit ne devrait en aucune manière être subordonné au droit des affaires.
Nous suggérons d’instituer une Cour internationale des droits de la personne, et d’élargir le champ d’action du Tribunal Pénal International.
De façon générale, il faudrait rendre plus contraignantes les normes d’un développement humain et durable, construire les bases d’un droit social universel.
Pour la paix, il pourrait être crée un Haut Conseil sur la sécurité internationale et la coopération, ouvert aux représentants des forces sociales et politiques.
Un autre domaine à modifier est celui des institutions financières
Il serait sans doute souhaitable de transformer en profondeur les institutions financières internationales telles que FMI, Banque mondiale, Société financière internationale, OMC … ;
. en les mettant au service d’objectifs communs d’intérêt général ;
. en les plaçant éventuellement dans le cadre de l’ONU ;
. en les soumettant au contrôle parlementaire et citoyen.
Il existe un Conseil économique et social de l’ONU, qui pourrait être revalorisé notamment sur le plan social.
Pour la barrière de la langue
Pourquoi ne pas relancer l’esperanto ?
De façon générale, il est bien évident que la marche vers une république planétaire sera lente et progressive
Faire changer les mentalités prend du temps. Réussir une Europe vraiment républicaine, démocratique  et humaniste, serait un premier pas vers une république plus élargie.

Le rôle de la FM
Le philosophe allemand Fichte, au début du 19e siècle, écrivait que le but de la FM était que « L’humanité entière doit constituer un seul et unique Etat de droit ».
La FM doit travailler à l’amélioration matérielle et morale, au perfectionnement intellectuel et social de l’humanité. Cela figure dans l’art. 1er de sa Constitution.
Le Grand Chapitre Général du Grand Orient de France a voté en 2004 la création d’une instance internationale dont l’objectif est de libérer les esprits à l’échelle de l’humanité. La substance essentielle de cette démarche est « l’individuation humaniste », libération simultanée de l’homme comme individu et du genre humain : elle ne peut se réaliser pleinement sans l’apport et le brassage des différentes cultures. Le projet est ambitieux puisqu’il revendique la création d’un outil susceptible de permettre aux générations futures de construire leur avenir.

CONCLUSION :

Force est de constater que les freins à la constitution d’une république planétaire semblent difficiles à desserrer  et que l’idée d’une république regroupant les populations des 5 continents semble être bien précaire.
Mais  l’évolution de notre espèce n’en est qu’à son début. Nous avons, en peu de temps finalement,  franchi le cap  qui nous a séparé du monde animal pour créer notre propre espèce, espèce que nous avons fait passer de l’âge de pierre à celui du bronze, puis à celui du fer, puis l’ère industrielle est arrivée et tout s’est accéléré. Nous abordons aujourd’hui l’homme augmenté. Après l’Avoir, n’est-il pas temps de penser à l’Etre et à notre évolution vers l’ouverture, vers la reconnaissance de notre unicité (union), vers une idée d’humanité où l’homme serait au centre.
Au lieu d’imaginer une évolution placée sous le contrôle des institutions, dont la colonne vertébrale est le matériel, le profit, la jouissance immédiate, pourquoi ne pas œuvrer pour une société dont le moteur serait la solidarité, la tolérance, le respect des autres et de soi-même, de notre planète et de tout ce qui y vit ?
Notre regard est limité aux modèles que nous connaissons et qui aujourd’hui montrent leurs limites. Inventons les nouveaux modèles.  

L’UTOPIE DOIT RESTER NOTRE VOIE ET NOTRE IDEAL POUR AMELIORER LA SOCIETE.
Théodore Monod, naturaliste et humaniste français, écrivait : «  L’utopie n’est pas l’irréalisable, mais l’irréalisé. » Et s’il avait raison …

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