Circulaire du Grand Maître du GODF, du 16 octobre 2015
Circulaires | Publié le 16/10/2015 | émis le 16/10/2015
Le Grand Maître, Président du Conseil de l’Ordre
Paris, le 16 octobre 2015
A l’attention des VV∴MM∴
DK/CA/777
V∴M∴, ma T∴C∴S∴, mon T∴C∴F∴,
En Mars 2014, la crèche Baby Loup s’installait à Conflans-Sainte-Honorine. La Fondation du G.O.D.F. apporta alors son soutien à Baby Loup afin de faciliter son implantation dans cette ville. Lundi 12 Octobre, je me suis rendu à Conflans avec le Grand Hospitalier du Conseil de l’Ordre, le T∴C∴F∴ Marcel Weyl, pour m’assurer que la Crèche opérait toujours dans des conditions satisfaisantes.
Des échanges que nous avons eus avec Mesdames Lehmann, Présidente de l’Association, et Baleato, Directrice, il ressort les points suivants :
– Malgré les assurances reçues des collectivités locales, il manquera 150.000 euros de subventions à Baby Loup sur un budget global de 1.400.000 euros, pour permettre à la crèche d’équilibrer son budget de fonctionnement 2015. Cette situation découle principalement du fait que la Mairie de Conflans devrait limiter ses prises en charge à hauteur de 70.000 heures d’accueil. Pour mémoire, la crèche dispose d’un potentiel d’accueil de 160.000 heures.
– La crèche pâtit du fait que les conventions passées avec le Conseil Départemental et la Mairie sont des conventions annuelles. Une certaine incertitude demeure sur la reconduction pour 2016 des conventions à hauteur des besoins exprimés. A ce jour, aucune discussion n’a en effet été engagée avec le Conseil Départemental des Yvelines. Cette situation est d’autant plus préoccupante que la crèche attend de celui-ci l’obtention d’une habilitation pour accueillir 41 berceaux au lieu de 38 actuellement. Une telle décision devrait permettre à la crèche de développer son potentiel d’accueil et d’obtenir 70 000 euros de subventions supplémentaires.
De la discussion avec les responsables de la crèche, il ressort que celle-ci répond à un besoin incontestable. 44% des familles qui y déposent leur enfant sont en effet des familles monoparentales, c’est-dire des mères seules. Nombre d’entre elles travaillent sur la base d’horaires atypiques (milieu hospitalier, police, hôtellerie-restauration, grande distribution, SNCF-RATP …) et ont besoin d’un service fonctionnant sur la base d’horaires élargis, 7 jours sur 7 avec un hébergement de nuit. La crèche accueille chaque nuit entre 5 et 10 enfants contre une cinquantaine en journée.
Par ailleurs, 40% des familles qui fréquentent la crèche vivent en dessous du seuil de pauvreté. Pour être concret, il s’agit de familles qui ne versent en moyenne qu’un 1,5 euros par jour pour 7 heures de garde, étant rappelé que le coût horaire moyen d’une garde est de l’ordre de 10 euros / heure.
L’utilité sociale de Baby Loup n’est donc pas à démontrer. Elle travaille à la consolidation du lien social en apportant des solutions de garde à des mères en situation de précarité. Elle est une crèche solidaire car elle s’adresse exclusivement à des familles dans le besoin.
Cela étant, il est clair que Baby Loup gagnerait à mieux faire connaître la nature de ses missions auprès des partenaires qu’elle sollicite, des collectivités locales qui la financent, des autres communes du département qui pourraient être intéressées par le service proposé.
Pour cela, Baby Loup souhaiterait disposer d’outils de communication adaptés, notamment :
– un film présentant les activités de la crèche
– un livret résumant le projet solidaire de la crèche
Toute Sœur ou tout Frère qui serait disponible et compétent pour réaliser cette mission est invité à se rapprocher du T∴C∴F∴ Grand Hospitalier Marcel Weyl à l’adresse suivante : marcel.weyl@godf.org
Bien entendu, l’Obédience continuera de son côté à sensibiliser les acteurs publics sur le fait que Baby Loup doit disposer des moyens financiers indispensables à la poursuite de sa mission.
Enfin, il convient de rappeler que la crèche ne pâtit aujourd’hui d’aucune revendication d’ordre confessionnel de nature à remettre en cause le fonctionnement laïque qui est le sien, indépendamment de la diversité confessionnelle de ses employés.
Bien fraternellement.
Daniel KELLER