le 13 Octobre 1909, Francisco FERRER (né en 1859) mourait, fusillé, assassiné par la Monarchie et l’Eglise catholique espagnoles qui ne supportèrent pas la création de ses « Ecoles Modernes » libres, c’est à dire indépendantes de l’Etat et de l’Eglise (ce qui était la même chose).
Le sens de son engagement n’était pas celui de la mise en place d’une théorie politique, mais bien la libération de l’Homme en tant qu’individu libre et pensant. pour lui, le débat capital était le combat pour l’Homme, c’est à dire le fait humain, le fait de la personne, impliquant SA LIBERTE. Il a défendu l’idée que « c’est par l’éducation que toute réforme doit commencer, car comment opérer autrement la transformation d’une société jugée défectueuse ? «
d’où la création de « l’Ecole Moderne », libérée de tout assujettissement à l’Etat ou à l’Eglise.
il affirmait que l’humanité ne saurait se transformer sans individus libres, rationalistes, instruits. Il a mis au centre de son combat tout ce qui empêche l’émancipation de l’individu, les dogmes, les superstitions, les tabous, les religions.
c’était un militant libertaire, désireux d’en finir avec les fauteurs de guerre et avec le capitalisme ravageur.
il était franc Maçon, initié à 25 ans ( R.L. La Verdat à Barcelone – La vérité ) il le resta jusqu’à sa mort.
Un monument » à la gloire de Francisco FERRER, martyr de la liberté de conscience » est érigé à Bruxelles en 1911…
Je laisse le dernier mot à notre F. H.DENIS, recteur en 2010 de l’Université Libre de Bruxelles :
« Galilée laissant échapper ces paroles : et pourtant, elle tourne ! le noble éducateur Ferrer prononçant ces paroles : vive l’école Moderne !
tous deux sentaient bien qu’ils expiaient le crime d’avoir servi la Vérité et l’Humanité. Mais l’un et l’autre sentaient aussi que rien ne peut arrêter la pensée humaine, qu’ils préparaient pour nous tous, avec plus de savoir, plus de puissance, de liberté, de justice, de bonheur. Et c’est pourquoi, comme les coureurs antiques, ils se sont passé de main en main l’éternel, l’inextinguible flambeau ».
JCF
A la mémoire de Francisco Ferrer – Bruxelle-