Violence et avenir
Violence et avenir ou les besoins de la négociation
Violence et avenir.
Pour éviter la désagrégation de notre société par la violence, il faut savoir anticiper les
évènements possibles pour pouvoir mieux les gérer.
Alors, et seulement alors, le danger pourra être écarté. C’était et cela aurait pu être le cas :
.. pour la révolte des étudiants de mai 68
.. ou de la révolution en Algérie
.. ou de la crise en Corse
.. et plus récemment les émeutes dans les banlieues.
Quelles leçons en tirer ? Comment agir pour l’avenir ? Le danger apparaît souvent pendant la
confrontation des sectarismes qu’ils soient religieux ou politiques. Il se développe lorsque les
arguments intellectuels manquent au dialogue ou que l’entêtement aveugle d’un partenaire
empêche toute avancée vers une solution raisonnable du conflit.
Alors la colère remplace le désir de s’affirmer. Le ton monte et la violence se manifeste.
Reconnaissons qu’il est plus facile de brûler une voiture que de convaincre son adversaire par
des discussions rationnelles et équilibrées.
La conséquence est le développement de cette violence au détriment de tous et de personnes qui
auraient pu être les défenseurs de vos idées, ces tiers pris en otages, voire à partie, ne sont plus
dans un climat propice aux médiations pour un retour au calme.
Pour éviter ces ferments de haine pour les uns, de peur pour les autres, il faut savoir rester
dans le cadre de la confrontation des idées puis, pour avancer vers la solution, savoir faire des
concessions réciproques. Il y a d’ailleurs souvent dans ces conflits un paradoxe, c’est celui qui
consiste à revendiquer au nom des « Droits de l’Homme » sans reconnaître, même
implicitement, que son adversaire a les mêmes droits.
Ce serait pourtant nécessaire pour accepter quelques concessions de part et d’autre. C’est le
principe même de la transaction judiciaire, qui termine un conflit bien géré.
Et puis ne dit-on pas qu’un mauvais arrangement vaut mieux qu’un bon procès.
Un traité incomplet, à améliorer ultérieurement ne vaut-il pas mieux qu’une guerre ?
Un accord salarial incomplet – à améliorer ultérieurement – ne vaut-il pas mieux qu’une
grève ?
Les moyens extrêmes ne devraient être envisagés qu’à la dernière extrémité et dans les cas
d’urgence flagrante…
Je terminerai, à l’aube de la nouvelle année 2006, par le souhait suivant : « Que tous les
partenaires d’un conflit en herbe sachent prouver leur bonne foi en menant des négociations
basées sur une compréhension réciproque des problèmes en cause et en ayant conscience qu’un
compromis est toujours préférable à une grève ou une guerre. » Voilà où devrait nous mener
notre fraternité de maçons.
J’ai dit
Lu le 01/07/2006 | Apprenti
A