Un point c’est tout

Un point c’est tout
Les rites, la Tradition et les expressions populaires gardent en eux de profondes
vérités cachées. Il est regrettable qu’en F.°. M.°. cette démarche traditionnelle
se fasses rare au profit de compilations ou de textes dévitalisés qui ont perdu
leur substantifique moelle.

Un point c’est Tout

Depuis tout petit je me demande sans cesse pourquoi ?
« Je ne sais ni lire ni écrire, je ne sais qu’épeler, dite moi la première
lettre….. » Vous connaissez ?
Les rites, la Tradition et les expressions populaires gardent en eux de profondes
vérités cachées. Il est regrettable qu’en F.°. M.°. cette démarche traditionnelle
se fasses rare au profit de compilations ou de textes dévitalisés qui ont perdu
leur substantifique moelle.

Quand nous pénétrons dans les Hauts lieux du paléolithique on est souvent
confronté dès l’entrée par des signes formés de bâtonnets et de points. Ces
figures se combinent aussi, en élargissant le point en cercle et en assemblant les
bâtonnets pour finir par former des figures, complexes, dont le sens nous
échappe. L’autre constat que nous pouvons faire est que les écritures se sont
formées de la même façon. Le fait que Jean Clottes interprète points et bâtonnets
comme les premières visions de la transe chamanique n’enlève rien à cette
constatation. Cette hypothèse, pourrait même renforcer l’idée, que mis à part la
simplicité du procédé, la source « visionelle » pourrait expliquer le caractère
sacré de l’écriture.
En tout premier lieu, l’alphabet latin majuscule, mais aussi pour bon nombre de
lettres archaïques, nous avons des traits et des points : Coréen, Cypriote, rune
scandinave, phénicien, hébreu primitif, grec ancien, phénicien, etc.
Si nous continuons à remonter dans l’histoire, nous constatons que le premier
acte de bâtisseur pour l’Homme, a été de protéger sa famille. Cela commence
par l’acte de ficher un pieu en terre, centre d’un futur cercle de pierre sèche
constituant les murs de la future maison. Le poteau supportera la toiture (en
branchages) d’une hutte circulaire. Nous retrouvons ce type de relique (Origine
celtique) à Grédos ou en Somiédo (Espagne) : les branas. Mais aussi en
Galice :les «pallozos ».N’est-il pas évocateur ce mot ?
NB : nous retrouvons cela aussi en Bigorre avec 1 ou 2 piliers.

Ce geste, planter un pieu, est un des premier geste « sacré » de l’Homme.
Le rite va continuer avec les deux piliers nécessaire à la constitution d’un
observatoire cosmique (nous avons des restes en Europe- 7000 av-jc- dans l’est
de l’Allemagne près de Sansgerhausen, ou l’on a trouvé le disque ou « bouclier
de Nébra ») . Mais aussi dans la construction des pyramides égyptienne comme
de démontrent les travaux de Michel Sabater. (« Le Savoir des grandes
pyramides d’Egypte », imprimerie Jouve). Que dire et que penser d’ailleurs des
alignements de mégalithes qui manifestent une intention obstinée.

Nous retrouverons ce geste de façon emblématique dans la construction des
villes romaines (ou étrusques) parfaitement orientées selon les 4 points
cardinaux, même si le plan initial, est parfois enfoui, sous la ville moderne. Ce
geste se perpétuera avec la construction des bastides, ces villes nouvelles du
Moyen Age.
Avec l’orientation des temples nous pouvons franchir une nouvelle étape dans la
compréhension de cet acte.

Car, dans l’orientation du temple, ce point n’est plus anodin. Nous pouvons
penser qu’il en était de même auparavant mais la preuve tangible nous manque.
En ce qui concerne le temple chrétien roman, les travaux de Jean Paul Lemonde
(L’ombre du poteau et le carré de la Terre Dervy 1977) nous permettent
d’avancer avec certitude, que l’implantation à été calculé par rapport à une
position particulière du soleil, pour célébrer un Saint. C’est notamment le cas
des édifices dédiés à Notre Dame. Je n’oublierais jamais l’impression que
procure des Lieux comme Melque en Espagne ou Sénanque dans notre pays.
Pour accomplir ce rite il fallait pouvoir calculer longitude et latitude. Donc,
déterminer un point. Soit « faire le point ».
A propos de Santa Maria de Melque JP Lemonde écrit :

« La géométrie du tracé fixant l’orientation de l’église imposait, par la même
occasion, la longueur de l’ombre du poteau… et, comme ce poteau était déjà
défini, la hauteur du soleil se trouvait déterminé !Le Maître de Melque, par ses
choix antérieurs, venait de fixer la latitude où devait s’élever l’église ».
Cette église est implantée, au milieu de nulle part, à proximité d’une ancienne
villa romaine. Il en fut de même de Sénanque.
Voilà une affaire parfaitement mise au point.
Les expressions populaires gardent, en elle, de profondes vérités. Chaque
point se matérialise au centre d’une croix (khi) marquant en lati tude
et longitude, le canevas du réseau terrestre. A toute attract ion
correspond un cercle, donc un point où l’esprit hermétique se fixera.
Dans cet X réside certainement bien des origines, la croix, le
chrisme, notre grande école polytechnique (l’X), pour ne citer que
quelques exemples.
D’une certaine façon, tous ces points nous permettent d’arpenter la
terre d’un pas compassé. Nous venons de voir que pour appréhender
un phénomène il faut le rendre commensurable. Il nous faut des
instruments de mesure (et la lumière).

(NB :d’après une thèse assez sure, le savant Jules Violles, alias
Vulcain Hélios, alias Fulcanell i était métrologue. Pour la petite
histoire Jules Viol les étudiai t le rayonnement, notamment celui du
platine en fusion. Il a contribué sous la III° République à fixer des
mesures dont le mètre étalon en platine iridié du pavil lon de
Sèvre.Comme c’est étrange ! Sa section en X signe la partie occulte
de l’objet.)
Avant de revenir à notre point, point de départ du graphisme de nos
lettres, remarquons que les édifices dont nous avons parlé sont axés.
Alors que, l’individu désaxé ou malaxé (par l’informat ion par
exemple) devra se re-poser ou se relaxer (se re-axer) en se couchant
par exemple dans un lit. Nous disons un «pieu », en argot. L’Homme
dans cette posi tion retrouve la posit ion horizontale de son axe, sa
colonne vertébrale, de sa phase précédente dans la hiérarchie de
règnes.Une mise au point en quelque sorte.
Mais comment rendre compte de ce point, « sur une planète où
tout s’exprime par 2, se visualise seulement par 3, et se manifeste
sur une surface donnée par une épaisseur 4 »Yves Morin
(Hiéroglyphes français- IGO 1994)
Or ce point, la lettre i et le j le portent (le j se confondant avec le i dans les
premiers temps de la langue).
Nous pourrions dire que le i, coule de ce point par séparation. Or Dante nous
confie que le premier nom du Divin fut I avant d’être EL.
De ce point de vue, une île ou Isle (en ancien Français) porte bien son nom :
pictogramme parfait pour un point de terre déployé au centre des eaux. (I elle
est)
Nous pouvons en déduire que le I représente le pictogramme dérivé de
l’Axe du Monde , du Totem et qu’il transmet le sens du PRINCIPE, auquel
nous pourrons donner différents noms. D’où, la LOI (juste en vieux français) et
son représentant, dans le Tradition, le ROI.
Nous pouvons, dans cet état d’esprit, faire parler le vieux verbe, neutre et
impersonnel, LOISIR : être permis (Loi Sire)
Pensons à certains Chrismes comme celui de Montaner , ou nous pouvons lire,
dans le sens solaire Lux, Rex, Pax, Lex. Je vous livre une interprétation
possible :Eclairé (par la Lumière) le Roi assure la Paix de par la Loi.

Le I se transforme en A par la trinité (division et établissement sur terre, comme
un trépieds, ou chevalet ). Il se métamorphose également en E, en quelque sorte,
par tri-vision.

C’est le trident de Neptune, de Satan ou de Shiva, le caducée d’Hermès. En
quelque sorte une métamorphose « en -tier » Terre, Eau, Air, à partir du pivot I
de la planète Terre.
Notre I, après ce que nous avons dit sur les rites d’érection de pieux ( je n’ai
pas évoqué à ce sujet la maïade , ou plantation des arbres de Mai qui nous
aurait fait dériver vers d’autres thèmes, pourtant liés), notre I disais-je, nous
ramène à notre Structure Cosmique de base, évoquée auparavant : la Croix, qui
est image le I sur T, Unité manifesté sur Terre.

Armé de cette réflexion nous allons pouvoir re-visiter certains mots.
La Ver-I T (vérité) que cherchaient les Trouvères, chercheurs de trou (tu ere
ou). Chercheurs de trou, ou de puits ou de point initial, n’est-ce pas là, la source
de toute idée relative. (L’idiome occitan permet la même interprétation, on peut
même aller jusqu’à entendre : trouveur d’or = truvador)
Car si je suis capable de discerner ( de I cerner), je peux percevoir la Ver-I-Té,
(ver i sur terre) et l’identité (le I dans tes IT) dans son entité ( En tes IT)
Nous pouvons méditer sur ce petit florilège:
Irréel=I réel, Igné ( I-GNE I engendré), Idée (I-DEE, la lettre D-4-transmet le I).
Mais aussi directe (I-rectidude), Dieu, déifier (E d’I fier) ou simplement le dit (
D-I-T, déité) et bien sûr ICI (I c’est I) comme c’est évident.
Pour terminer je reviendrais donc ICI, car ici j’ai le droit d’exister (ex I Ter,
hors de I sur terre).
Cette façon de traiter notre langue comme des hiéroglyphes fonctionne aussi
avec d’autres idiomes, c’est ce qui permit au français de devenir une langue
diplomatique à une époque où cette stéganographie était pratiquée par tous les
clercs.
Le langage populaire, véhicule de façon permanente, au travers des contes, des
proverbes, des locutions, des vérités de base, qui sont ce que nous pourrions
nommer des « lois naturelles ».
Le folklore, science des peuples, porte l’enseignement exotérique de la
Tradition.
J’ai essayé par cette petite réflexion, de monter que derrière, les expressions
anodines :« mettre au point », « mettre les points sur les I », « bien mettre les
choses au point » , se cachait un sens profond qui nous renseigne sur notre
histoire et notre humanité, mais encore faut-il pour cela savoir, sois même
« faire le point » au préalable, tel est le grand OEuvre !
En pourtant nous ne savons ni lire ni écrire nous ne savons qu’épeler.
Jakin J a K i N hyéroglifiquement «Je Connais » mais quoi donc. Pour savoir, il
faudra passer sur la colonne du midi : a ce moment nous pourrons épeler
B(o)aZe JeC(K)oNais ( cela fonctionne aussi au REAA Je connais bases, » n’est
il pas ! »). C’est un bon point de départ, non !
Les rites et les expressions populaires gardent en eux de profondes vérités
cachées.

« Un point c’est Tout »
« Un point sait tout »
 Juin 2006/ septembre 2007
Présenté le 10/05/08 au 1°deg

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