Lorsque le combat des pères rejoint celui des femmes
Pourquoi un tel sujet ? Parce que depuis toujours l’inégalité de droit, de considération sociale, de traitement des femmes avec les hommes, parce que la ségrégation entre les humains sur quelques critères que ce soit dont évidemment le sexe ou la couleur des chaussettes, sont, pour moi, inhumaines.
Lorsque le combat des pères rejoint celui des femmes
Pourquoi un tel sujet ? Parce que depuis toujours l’inégalité de droit, de considération sociale, de traitement des femmes avec les hommes, parce que la ségrégation entre les humains sur quelques critères que ce soit dont évidemment le sexe ou la couleur des chaussettes, sont, pour moi, inhumaines.
Parce qu’il faut rassembler ce qui est épars.
Mais aussi parce que je me suis rendu compte, depuis quelques années que les hommes n’était pas traités à l’égale des femmes.
Il n’y a égalité entre A et B que si A a les mêmes propriétés que B ET si B a les même propriétés que A. Il n’y aura égalité sociétale des sexes que quand et uniquement quand les femmes auront le même traitement que les hommes ET les hommes le même traitement que les femmes.
Or, si bien sur dans de nombreux domaines il faut combattre pour que les femmes soient traitées comme les hommes, il est des domaines où les droits et la considération sociale des hommes sont largement inférieurs à ceux des femmes : les domaines de la petite enfance et de la parentalité. Les exemples sont nombreux : surreprésentation du sexe féminin dans ces domaines professionnels, vocabulaire féminisant des taches y afférant : sages-femmes, maternage etc, droit de garde quasi exclusivement donné à la maman si elle le demande lors des séparations etc.
L’explication de cette exclusion des hommes de ces domaines est simple et ce sont les femmes étudiant la condition féminine qui nous l’ont fait voir. De manière simpliste : les femmes ont été enfermées dans le rôle d’éducatrice et génitrice et du même coup les hommes ont été exclus de ces rôles.
Cheminant dans cette planche il nous faudra, mes frères, faire un détour par cet étrange sixième continent constamment terra incognita pour nous autres male humain que sont nos sœurs, les femmes, afin de tenter de commencer à initier un début d’approche d’un embryon de naissance d’entame d’esquisse de discernement de la différence d’elles a nous. Ceci en essayant de tuer les mythes néfastes des différences affabulées et de mettre en lumières les vrai différences de nos deux sexes qui nous le verrons ne sont ni si nombreuses ni si importantes que nous voulons bien le croire.
Cette planche sera donc placée sous le double signe du niveau qui cherche à voir l’égalité et du compas qui mesure la différence.
Elle est très largement tirée d’un article publié en fevrier de cette année intitulé « La reconfiguration contemporaine de la maternité », paru dans Maternité et parentalité et écrit par Yvonne Knibiehler et Gérard Neyrand .
Le féminisme modernes dès le 70’s a compris que la condition féminine était dictée par le besoin qu’avait le male humain de s’approprier la capacité reproductive des femmes afin de contrôler sa postérité.
Voir le titre de cet ouvrage écrit par un collectif en 1975 : « La maternité esclave ».
Ce fait se retrouve à travers la quasi-totalité des sociétés au cours du temps. Et cette volonté des hommes a eut pour corollaire la mise en avant de la « différence des sexes » avec pour conséquence la mise en place d’un ordonnancement des sexes présenté comme essentiel, comme naturel, comme faisant partie de la condition humaine.
Aux hommes donc l’espace public du travail et de la vie social et aux femmes l’éducation et l’élevage.
Attention cependant car c’est la pensée qui crée de l’ordre a partir de cette différence, ce n’est pas la différence qui induit cet ordre. Il ne faut donc pas passer trop vite de la différence naturelle de la capacité de procréation des deux sexes à l’existence de fonction paternelle et maternelle qui en découlerait.
Preuve en est que l’évolution au cours du temps de la valorisation sociale du lien mère-enfant influe largement sur l’investissement maternel envers le bébé.
Historiquement notre société est face à une double influence dans cette matière depuis le siècle des Lumières.
Tout d’abord la première influence est celle de l’affirmation d’un espace public et d’un espace privée dédié chacun a un sexe.
Lors de l’industrialisation le lieu de travail rejoindra l’espace publique. De plus l’on assiste a une forte augmentation de discours amenant la spécialisation du rôle féminin dans le soin maternel et l’entretient du foyer et limitant le rôle de l’homme à la sphère social et au travail. Il existe parfois une telle différence des rôles homme/femme qu’une honnête femme accomplis ne peut être pensé que mariée ou nonne.
La femme d’alors s’affirme femme dans le rapport à l’enfant et le relationnel familial.
L’autre influence, diamétralement opposé, est celle, issue de l’idéal démocratique, individualiste et égalitariste provenant de la philosophie des lumières, du citoyen individu autonome devenu unité de référence de la société hors de l’autorité de Dieu, du Roi, et du Père. Ceci permet le basculement, aujourd’hui encore en cours, de l’organisation d’un corps social basé sur la structure familiale hiérarchisée où chacun occupe une place définis à une société des individus, égaux par définition, malgré leur différence, différence de sexe ou de couleur de chaussette entre autres.
Il faudra tout de même attendre le dernier tiers du vingtième siècle pour que cette influence amène à envisager sérieusement l’idée d’une démocratie familiale. La maturation de cette idée a été jalonnée de plusieurs bornes qui marquent une véritable «Révolution anthropologique » :
La constitution de 1792 qui instaure un nouveau contrat social et le divorce par consentement mutuel
Les lois sur l’éducation de Jules Ferry en 1880 et 81 rendant obligatoire l’enseignement pour les filles et les garçons
Au cours du XXème l’enseignement donné aux femmes et celui donné au homme finiront de convergé.
1975: réapparition du divorce par consentement mutuel.
L’urbanisation, la tertiarisation et la généralisation de l’enseignement supérieur vont faciliter l’accession au travail salarié par les femmes.
Enfin la fiabilisation des méthodes contraceptives qui rendra les femmes plus indépendante du biologique.
Ces évolutions donneront aux femmes la maitrise ultime de la procréation, elles leur permettront d’accéder à une autonomie financière. Enfin elles survaloriseront le rapport à l’enfant comme moyens de réalisation de soi par la parentalité.
Ces mutations de mentalité et de représentation se sont accompagnées de la promotion du partage de l’autorité parental et de l’égalité de sexes.
Ces deux influences bien que divergente coexistent dans notre société, si le modèle égalitariste baigne le discours ambiant, le modèle de la complémentarité homme-femme, bien que disqualifié, reste la référence identitaire pour de nombreux individu et institution. De ce modèle Yvonne Knibiehler et Gérard Neyrand disent qu’ « Il articule à une domination masculine générale, social, économique et politique, un pouvoir maternelle sur les enfants qui positionne en porte à faux les femmes à l’égard de la vie sociale »
Ce qui peu entrainer certaine a surinvestir ce pouvoir en un « primat maternelle » légitimé par la biologie et pensé comme naturel.
Les deux modèles coexistant obligent la société a des compromis schizophréniques, ce qui bien sur ne peut satisfaire les tenants d’un idéal égalitaire car ces compromis légitiment le maintient du contrôle, en dernier recours, d’un domaine par l’un ou l’autre sexe.
Ces compromis sont aussi l’indice d’une résistance forte à l’égalisation des places. Resistance liée a ce que chacun peut tirer du statu quo mais aussi a la difficulté de penser l’égalité dans la différence physiologique.
Différence physiologiques axés sur la procréation et qui sous tendent les constructions culturelles de la différentiation sociétale des sexes.
Ainsi dans notre société les conceptions de la maternité font obstacle à la redéfinition, nécessaire des relations hommes/femmes.
La question est alors de déterminer la place du corps féminin au travers de la sexualité et de l’enfantement dans la mise en place des rôles sociaux de l’homme et de la femme.
Cette question a quatre facettes :
1) la gestion politique de la procréation et de l’intime
2) l’incidence du sexe sur la structuration psychique des individus
3) le rapport entre la sexualité, comme media et modèle des rapports hommes/femmes, et la parentalité
4) le rapport entre la parentalité et les autres dimensions sociales
A ce stade il existe deux tentations pour nous simplifier la tache ; l’une de faire dépendre la femme de la mère comme la soumission à la tradition nous y obligerait, l’autre de nier que le rôle de la femme dans la procréation est une spécificité.
Essayons de ne tomber ni au centre du carré blanc ni au centre du carré noir.
Faisant ainsi nous reconnaissons qu’il y a une spécificité de chaque sexe au sein du principe d’égalité. Cette spécificité ne tiens plus a une différence d’intelligence depuis que les hommes ont eut la bêtise de faire faire aux femmes des test de QI et ont, donc, chu de leur piédestal, ni à la condition physique depuis que les hommes ont pris du ventre et inventer l’automation, ni au formes physique avec présence de courbes ici et là depuis l’avènement des mannequins neurasthéniques, ni a la présence de l’âme depuis que les abbés ont décrété que les femmes en possèdent une aussi, j’aurais personnellement préféré qu’il décrète l’égalité des sexes par absence d’âme chez l’un et l’autre cela aurait mis un peu d’ambiance mais bon ils ne m’ont pas demander mon avis.
Tout se recentre donc sur la fonction reproductrice. Sur laquelle viennent s’appuyer deux discours : Le discours politique qui tente d’organiser une gestion « égalitaire » des situations parentale. Gestion pleine de compromis car basé sur des normes de fait inégalitaire et finalement cette gestion tend souvent à cristalliser les rôles parentaux traditionnels avec gardes des enfants a la mère et transfert des ressources du père vers la mère par des pensions.
Le second discours est celui psychologique de la spécificité des identités sexuelles et parentales.
Regardons d’abord où nous en sommes aujourd’hui dans la société.
Les sociétés précédentes s’appuyer sur la fiction juridique du mariage pour cimenter la famille, famille sur laquelle s’appuyait ces sociétés. Notre société de la deuxième modernité ne peut plus utiliser la famille comme cellule de base il semblerait donc que l’individu soit le candidat idéal à cette place ; cependant certains y verrait bien le couple mère/enfant car ils le voient comme seul lien familial inaltérable. Parce qu’il faut bien voir que la société de la seconde modernité n’est pas, elle est en train de devenir. Et les règles sont en trains de s’inventer, règles instables soumises a des courants diverses et encore pleines de contradictions comme par exemples dans le domaine dont nous parlons la monoparentalisation maternelle de fait et l’affirmation de la coparentalité.
Dans cette société, la circulation ou l’échange des femmes mise à jour par Claude Levi-Strauss a disparue et est devenus la circulation des conjoints difficile à gérer. Malgré cela, à bout de bras, le cadre juridico-politique tente de maintenir une institution stricte de la filiation pour éviter une circulation trop aléatoire des enfants. Pour ce faire, l’état est devenu le garant de la filiation alors même qu’il n’essaye plus de normer ou réguler la conjugalité.
Avec la contraception et l’évolution des mœurs ce n’est plus la légitimité paternelle qui pose question mais la monoparentalisation maternelle à la séparation, liée a l’essentialisation du lien mère-enfant.
L’accroissement des situations monoparentales maternelles marque l’importance donné à la filiation maternelle du fait de la situation dominante des femmes dans le significativement nommé « maternage ». Cette position est d’ailleurs légitimée par les pédopsychiatres et une bonne part des psychologues. Allons donc jeter un œil dans leur discipline et dans les méandres contradictoires de la psyché humaine.
L’expérience du maternelle-féminin a deux faces ; l’une universelle à travers la vie utérine et la naissance ; l’autre singulière à travers le vécu de leur corps par les femmes et, souvent , la maternité. A la différence du masculin-paternelle, le maternelle-féminin fait partie intégrante de l’expérience humaine natale et anténatale. Ceci entraine un statut imaginaire particulier à la mère. Ce statut a favorisé le développement d’une culture psychologique ne laissant au père qu’une place secondaire, définis à contrecoup par rapport a celle faite à la mère, avec la notion de dyade. Devenir mère se vit alors très différemment de devenir père même si avant la conception les positions ne sont pas si éloignés. Des études montre que les fantasmatiques parentale de paternité et de maternité sont très proches même si celles paternelles sont socialement déniées.
Ce qui fait dire à Geneviève Delaisi qu’ « au regard de la procréation, l’homme et la femme, le père et la mère, ont un fonctionnement psychique identique. Ils partent, si l’on peut dire, avec le même bagage psychologique (conscient et inconscient) et sont, en ce sens, des êtres humains avant d’être des êtres sexués. »
Avec l’accouchement les expériences divergent et dirait Desproges « dix verges c’est beaucoup ». Rossi en dit « L’accouchement fait partage dans la réalité pour la parturiente entre-deux états, entre deux-femmes. En ce moment vertigineux se tient en bascule un devenir d’identité de femme, ou sublimatoire ou régressif, qui en appelle aux abysses de son propre désir, à cette autre d’elle-même, aux mystères de son être et de son manque. L’accouchement avec ses traumas déterminera « son entrée » dans le maternel, avec capacité de symbolisation structurante et affranchissante ou accentuation de traits névrotiques ou plus lourdement pathologiques. »
Après la fonction matricielle vient la fonction nourricière. Cette fonction a souvent été déléguée à des nourrices. Et, bien que symboliquement toujours très associé au féminin, elle n’est plus l’apanage des femmes depuis l’apparition des biberons. Seule la moitié des mères française nourrisse encore leur enfant au sein et cela pendant seulement quelques semaines.
La fonction nourricière n’est donc pas spécifiquement maternelle ni même féminine contrairement à la fonction matricielle.
Rappelons aussi que ce que les psychologues ont longtemps appelé préoccupation maternelle primaire, c’est-à-dire comme la définie Widdcott, cette « maladie » psychologique normale qui permet a la mère de s’identifier au bébé, rappelons donc qu’elle est aujourd’hui appelé « parentalité » puisque l’on s’est rendu compte qu’il existe une préoccupation paternelle primaire longtemps ou toujours dénié.
De plus cette parentalité peut s’éveiller chez des personnes n’ayant aucun rapport, biologique ou même parental traditionnel avec l’enfant comme les accueillants, les éducateurs etc dés que ceux-ci ont vu s’éveiller en eux de la sollicitude pour l’enfant.
Dés lors l’ont comprend que le schéma traditionnelle d’emboitement des rôles mère-père-accueillants-éducateurs etc. est beaucoup trop simpliste d’autant plus quand on a l’esprit que la famille n’est qu’une catégorie interprétative d’un élément d’organisation de l’ordre social.
Pour la femme, le rapport a son corps doublement sexuée se trouve a la croisée de trois logiques à la fois entremêlées et concurrentes : l’érotisme, la maternité, la réussite sociale. Logiques qui voient souvent s’opposer le féminin et le maternel. La réalisation sociale étant dans la majorité des sociétés difficile d’accès aux femmes, la maternité est souvent utilisée comme refuge surtout en présence de discours sociaux valorisant cet aspect.
Certes aujourd’hui plus que jamais ce mix est ouvert dans notre société. Mais cela entraine pour la femme un véritable clivage, du fait de la mise en concurrence des trois domaines maternel, érotique et social. Concurrence difficile à gérer du fait de leur interpénétration.
Dans un couple les positions respectives du maternelle et du paternelle dépendent de l’histoire familiale de la femme, des normes sociales mais aussi de l’histoire érotique de ce couple là. Or l’accès à la jouissance, peut être plus encore pour une femme que pour un homme, entraine un véritable bouleversement et rééquilibrage de son psychisme toujours susceptible d’être remis en question, entre autre par l’accession à la maternité comme nous l’avons vu.
La jouissance se trouve prise entre l’affirmation du moi social et la soumission au pulsionnel. Et la jouissance féminine a longtemps été considérée par les analystes comme une jouissance d’être possédé. Si cette définition est par trop daté et restrictive il n’en reste pas moins que ces aspect du pulsionnel érotique féminin sont difficile à assumer au regard des logiques maternel et social. Certaines femmes allant jusqu’à oblitérer totalement leur dimension érotique pour se fixer sur le maternel avec le risque pour l’enfant qu’elle n’investisse trop la fusion et pour le couple la disparition de sa vie sexuelle. Ces femmes créent une bulle autour de la relation mère-enfant, bulle certes protectrice mais excluante. Si certains analystes comme Schaeffer considèrent toujours que pour les femmes « « Tout ce qui est insupportable pour le moi est précisément ce qui contribue à la jouissance sexuelle : à savoir l’effraction, l’abus de pouvoir, la perte du contrôle, l’effacement des limites, la possession, la soumission, bref, la « défaite » dans toute la polysémie du terme » d’autres comme Irigaray estime qu’il faut sortir d’une fantasmatique phallocentrée et que « « la géographie de son plaisir est bien plus diversifiée, multiple dans ses différences, complexe, subtile, qu’on ne l’imagine… dans un imaginaire un peu trop centré sur le même. » Il faut donc à l’homme et la femme pour accéder à la jouissance d’un coté se soumettre au pulsionnelle sans toutefois tomber dans l’aliénation que dénoncer Simone de Beauvoir c’est-à-dire que l’homme poursuit un rêve de domination et la femme d’aliénation. Une fois de plus éviter d’être au centre du carré blanc ou au centre du carré noir. Cela est possible par la mise en place d’une éthique de la fantasmatique érotique.
La position maternelle n’est donc pas sans lien avec le passé érotique du couple et l’intégration de cette maternité dans la dimension érotique. Et peut conduire la femme soit à renforcer l’acceptation de l’homme-amant soit à l’annihiler ne voyant plus en son partenaire que l’homme-père voire à le rayer carrément de la scène de la parentalité. Cela conduisant souvent a la rupture. Cette rupture est de plus en plus fréquente durant la première année de l’enfant. Cela atteste de la complexité actuelle de l’exercice de la parentalité.
La représentation de la maternité a unis jusqu’à peu, la grossesse, l’accouchement, les premiers soins, et l’idée d’une transmission biologique et fusionnelle de la mère vers l’enfant. Cette représentation sacralisant en quelque sorte le lien biologique. Or la psychologie et la biologie ont remis en cause ces dernières années l’évidence de ce lien biologique vu comme naturel, instinctif et inscrit dans les gènes. Il y a bien sur la remise en question de l’instinct maternelle pendant les 70’S car on ne nait pas parents on le devient. La parentalisation est un processus et non un état. Et si l’on ajoute a cela les mères porteuses, l’assistance médicale à la procréation, le don d’ovule ou l’adoption, l’homoparentalité, et les recompositions familiales, le lien biologique perd tout sens et apparaissent d’autre lien maternel que l’on a aucune raison de classer comme moins maternel que le lien biologique. Etre génitrice n’est pas être mère et la fonction maternelle peut se voir distribuer entre plusieurs acteurs comme la fonction paternelle, au point que les psychologues parlent maintenant des fonctions maternantes et paternantes afin de les découpler de la distribution « traditionnelle » au père et à la mère.
Et pour finir de troubler ces représentations, l’avènement futur des possibilités de clonage viendra probablement définitivement détruire toute possibilité de donner du sens, de créer une représentation simple et unique de la reproduction sexuée et de l’organisation parentale. Peut être faudra t il arriver à cette déconstruction complète pour que pères et mères soit définitivement égaux au milieu du chaos pour avoir voulu trop longtemps habiter le centre du carré noir ou le centre du carré blanc.
Je voudrais juste insister sur l’importance pour l’enfant de ne pas essentialiser la différence homme-femme, sans bien évidemment nier cette différence, car c’est à travers elle et la découverte de la présence ou l’absence de phallus chez le sexe opposé que l’enfant appréhende pour la première fois la différence à autrui et apprend à la gérer. Essentialiser cette différence c’est lui apprendre que la différence de l’autre implique une différence qualitative et donc un ordonnancement. Or il y a certainement plus de différence entre mon frères Jacques Morritz (notre doyen ce soir) , que j’adore, et moi sur les conceptions importantes qu’entre une sœur de ma génération et un frère de cette même génération.
J’ai dit.
Lu le 29/04/2009 | Apprenti