Célébrer « Noël » en tant qu’athée? Bien sur! Et pourquoi pas?
« Pourquoi un athée devrait fêter Noël! 
Tout d’abord l’étymologie du mot « Noël », bien que sujette à de nombreux débats, signifierait selon la majorité des théories « naissance ». Oui, naissance, mais de quoi au juste?
Bien avant d’être une fête chrétienne fêtant la « naissance » d’un personnage dénommé « Jésus », de nombreux peuples et cultures célébraient déjà le solstice d’hiver et… la renaissance du soleil. La naissance donc. C’est effectivement à cette date que les jours cessent de diminuer et que la lumière revient progressivement jusqu’à son apogée lors du solstice d’été le 21 juin. Associer Noël/Natale/Naissance à celle de Jésus est donc une grande imposture et ni plus ni moins qu’une récupération de plus de la religion chrétienne, et ceci afin d’étouffer les anciens rites « païens » associés au solstice d’hiver et à la célébration de la lumière! Mais nous n’en sommes plus à une imposture près, pas vrai? Non plus que nous n’en sommes plus à une récupération près de la part des religions (Par exemple le mythe de Noé, plagié de la culture sumérienne, un exemple parmi tant d’autres!).
Certaines personnes de mauvaise foi nous diront que le solstice d’hiver, c’est le 21 décembre et non le 25! C’est exact. Par contre, ils ignorent sans doute le fait que la date du 25 décembre est due à une erreur de calendrier commise par l’astronome Sosigène d’Alexandrie en 46 avant JC! Le calendrier dit « Julien » initié par Jules César était en effet en retard de quelques jours par rapport à la réalité; les différents solstices étaient ainsi fixés pour le printemps au 25 mars, l’été au 24 juin, l’automne au 24 septembre et l’hiver au 25 décembre! Les chrétiens ont donc décidé de fêter la naissance de Jésus cette date afin de supplanter les autres rites; car durant les premiers siècles, les chrétiens ne fêtaient pas la naissance du Christ, ou du moins de son mythe. La date du 25 décembre a ainsi été décidée par le Pape Jules 1er en 340 pour des raisons purement tactiques!
« Noël est célébré le 25 décembre dans toutes les Églises chrétiennes depuis le IVème siècle. Cette date était alors celle de la fête païenne du solstice d’hiver appelée ‘Naissance (en latin, Natale) du soleil’, car celui-ci semble reprendre vie lorsque les jours s’allongent à nouveau. À Rome, l’Église a adopté cette coutume fort populaire d’origine orientale, qui venait de s’imposer dans le calendrier civil, en lui donnant un sens nouveau. La fête de Noël n’est donc pas, à proprement parler, l’anniversaire de la naissance de Jésus, dont la date est ignorée. » — Source: Encyclopædia Universalis (1968).
Parmi les autres rites fêtés à cette période étaient notamment celui de la naissance (et oui, encore!) de Mithra. Le culte du mithraïsme (originaire d’Iran), en pleine expansion alors dans l’Empire Romain, faillit supplanter le christianisme, et choisir le 25 décembre était donc stratégiquement logique! Les rites mithriaques ont longtemps coexisté avec les rites chrétiens (Les adeptes de Mithra fêtaient notamment le dimanche, jour du Soleil: « Sun-Day »!), et afin de familiariser le peuple avec la nouvelle religion et donc de mieux imposer le culte chrétien, de nombreuses coutumes et rites ont été adaptés (baptême, eau bénite,…)! Là ou les choses se gâtent, c’est lorsque le christianisme devient « religion officielle » dans l’Empire Romain, et que le mithraïsme devient illégal; les « copieurs » accusent alors les « copiés » de falsification satanique des rites chrétiens! Un comble!
En anglais, étant donné que la christianisation des pays anglo-saxons est venue bien plus tard (première utilisation en 1038: « Cristesmæsse », suivit par le mot « Cristes-messe » en 1131), Noël est dit « Christmas » par simple volonté d’imposer la naissance du christ comme la seule vérité. Dans les pays nordiques, il existait la célébration de « Yule ». Dans la mythologie scandinave, le « Yule » est célébré chaque année le 21 décembre et associée au solstice d’hiver. Elle a été associée aux fêtes de Noël dans les pays nordiques depuis la christianisation des peuples germains et scandinaves.
« La fête s’observe en commémorant la mort du « Holly King » (Roi de houx) qui meurt tué par son successeur le « Oak King » (Roi de chêne). Ce sont tous deux des dieux-arbres. On retrouve aujourd’hui à Noël les couronnes de gui, une idée reprise par le christianisme. Il existait la couronne horizontale, d’origine Scandinave ou Germanique, qui portait 4 bougies. Chaque dimanche il était coutume d’allumer une nouvelle bougie, ce qui symbolisait la renaissance de la lumière. Rouge le plus souvent, les couleurs des bougies variaient cependant selon les régions. Les symboles de Noël sont inspirés de cette fête (sapins, gui, houx et cadeaux…). »
— Source: Wikipedia.
N’oublions pas le « Sol Invictus » (« Soleil invaincu » en latin), une divinité solaire apparue dans l’Empire romain au IIIe siècle et qui fêtait le retour du Soleil le… 25 décembre (toujours le Solstice d’hiver selon le calendrier julien). Et puis, il y en a encore beaucoup d’autres, comme les « saturnales » (fête romaine qui se caractérisait par des distributions de cadeaux et un regroupement familial), mais on ne va pas les citer tous… quelques exemples suffisent amplement!
Tout ceci pour vous dire que Noël, ou peu importe comment vous l’appelez, fait partie de l’histoire, du patrimoine historique et culturel et du folklore du monde et n’appartient absolument pas aux chrétiens qui, honte à eux, ont essayé de se l’approprier, avec un certain succès, il faut le dire… Car la majorité d’entre eux font les malins en brandissant leur pseudo connaissance de leur culte, mais en réalité n’y connaissent rien du tout, ou juste ce qu’ils sont « supposés » connaître. C’est donc un juste retour des choses que de fêter Noël afin de rappeler aux chrétiens que cette fête ne leur appartient pas et que ce ne sont que des pilleurs d’idées! Rendons à César ce qui est à César, comme on dit!!
Ceci n’est évidement qu’un tout petit résumé de cette « affaire »…
Alors, OUI, les athées « fêtent » Noël, comme ils « fêtent » Carnaval ou Halloween ou le Printemps ou n’importe quelle célébration populaire et folklorique. Noël est juste un peu plus populaire, car finalement, cette fête réunit presque tout le monde et il s’agit surtout d’une période de regroupement familial… Quant à l’aspect commercial, c’est encore une autre chose! Mais la plupart des gens célèbrent Noël sans réellement savoir ce qu’ils fêtent, ils suivent le troupeau dirons-nous, et c’est bien dommage! D’autres refusent de le fêter parce qu’ils estiment que c’est « commercial » ou « religieux » alors que finalement ce n’est qu’un folklore…
Amis chrétiens, cessez de nous bassiner les oreilles avec votre « naissance de Jésus » qui n’est qu’une vaste supercherie, imposture et plagiat d’anciennes célébrations dites « païennes ». Faites votre devoir et renseignez-vous un peu mieux sur l’histoire de votre culte et ses origines!
Merci d’avoir lu jusqu’ici!
Sources:
1 Encyclopædia Universalis.
2 Ethnologie de Noël, une fête paradoxale (Ed. Grasset, de Martyne Perrot, 2000).
3 Les mystères de Mithra (Editions d’Aujourd’hui, de Frantz Cumont, Bruxelles).
4 D’où vient le bonnet de Marianne? (Historia, N 679, juillet 2003, de M. Heydari-Malayeri).
5 Sol Invictus, the Winter Solstice and the Origins of Christmas (Mouseion, de S. Hijmans).
6 The Catholic Encyclopedia, « Christmas ». (R. Appleton Company, de Cyril Charles Martindale)